Oostende - Escapade hivernale, 2ième partie -

Oostende - Escapade hivernale 2ième partie

L'itinéraire:

Jour 1 : Le Mans - Ostende

600 Km

Le Mans
Alencon
Rouen
Abbeville
Le Touquet
Boulogne
Cap gris nez
Cap blanc nez
Calais
Dunkerque
Oostende

Jour 2 : Ostende - Le Mans

720 Km

Oostende
Brugge
Kortrijk
Lille
Arras
Amiens
Compiègnes
Paris
Chartres
Le Mans

L'itinéraire des 2 jours

Seconde partie de mes escapades hivernales, direction le Nord et la Belgique avec Oostende et sa station balénaire de la mer du Nord. La route commence par une bonne partie d'autoroute, assez ennuyeuse, puis vers Boulogne je quitte le ruban de bitume express pour la route cotière. Elle longe la côte d'Opale et ses quelques falaises. Le ciel est très dégagé et pour cause, il y a un sacré vent. Je tente ma chance au Cap Gris Nez, malheureusement le site est plus ou moins fermé pour cause de travaux et le vent est vraiment très fort. Je poursuis alors ma route vers l'autre cap, le Cap Blanc Nez. Les courbes deviennent très interessantes mais l'état de la route n'est pas terrible et les violentes raffales de vents gâchent un peu le plaisir. Passage par le tristement célèbre Sangate, puis par Calais et son très bel hôtel de ville et c'est le passage de la frontière belge. Oostende n'est pas très loin de celle-ci, j'y arrive assez rapidement. Le ciel est devenu maintenant très menacant avec un fort vent.
Après avoir trouvé mon hôtel, je pars à la découverte de la ville, direction les immenses plages de sables et les énormes immeubles de béton. Malgrès le temps très médiocre il y a du monde sur les plages. L'impression de cette plage est assez étrange, avec tout ce gris; La mer, les vagues, les immeubles, le ciel... Sur le front de mer et près du port se tient un cénothaphe en hommage aux marins disparus en mer qui est fleuri de dizaines de gerbes. De l'autre coté du port des constructions étranges sortent de terre, il s'agit des pieds de nouvelles éoliennes. Un dernier chalutier regagne le port. Sur celui-ci de nombreux vendeurs étalent leurs divers produits à base de poissons et fruits de mer, comme les poissons (soles) séchés et salés. L'odeur qui s'en dégage est à mon gout très agréable,cela me rappelle la Norvège ou l'Islande, autres pays rois de la pêche. Je continue de faire mon tour en ville en passant par la cathédrale et le Mercator, bateau école de la marine belge. Le très grand trois-mats est à quai. Je poursuis mon chemin par le centre commercant de la ville ou je croise un orchestre assez loufoque. Puis c'est le retour sur le front de mer. Je continue de parcourir celui-ci, je passe devant un ancien et immense hotel de luxe. A nouveau cette sensation étrange d'abandon; Sous un ciel gris-noir et un crachin les cabines de mer sur la plage sont presque recouvertes de sables, les galeries et les colonnades sont désertes et balayées par le vent et le sable, la peinture des facades et des bancs de bois s'écaille, tout est fermé et semble à l'abandon depuis longtemps, dans un passé révolu... Je traine ainsi dans les rues le long du front de mer jusqu'à la nuit tombante avec pour finir une vision de la façade du casino éclairée par une lumière étrange...

Le lendemain je pars sous un crachin, direction Brugge, je compte y faire un petit tour avant de prendre le chemin du retour, ce n'est qu'à une trentaine de kilomètres d'Oostende. Je connaissais déjà cette ville pour y être allé en 2004. Elle mérite vraiment bien son nom de Venise du Nord car la ville est superbe. Canaux et anciens batiments se cotoient. Il est encore tôt ce matin, la ville est quasi déserte. Malheureusment la pluie s'invite très rapidement, je fais un tour sans trop tarder dans le centre, le temps de prendre quelques clichés. J'enfile aussi rapidement possible ma tenue complète de pluie et c'est parti pour le voyage de retour sous des averses qui ne me quittteront plus jusqu'au Mans.
Malgrès celles-ci j'avais quand même prévu de petits détours rompre la monotonie des autouroutes. Je quitte donc celles-ci vers Arras, direction Amiens, à travers les mornes plaines de la Somme, battues par le vent et la pluie. Près d'Amiens, bizarrement je trouve que quelquechose ne va pas avec le régime moteur. Je m'arrête pour faire le plein. Je redemarre et je me rend très vite compte que Suzette me refait le coup du "cylindre qui se noie"; Le puit à bougie avant doit être gorgé d'humidité et de saleté, pas étonnant avec les intempéries de la journée et l'état des routes. La bougie ne peut plus jouer correctement son rôle et entrainer le cylindre avant. Bref les ennuis commencent. Je dois littéralement me trainer avec un seul cylindre opérationnel. La moindre côte (un bien grand mot parfois) ou vent de face et c'est l'horreur, je n'avance pratiquement plus, même en ouvrant à fond les gaz. Je choisi de couper au plus court et de rejoindre l'autoroute. Je passe sur la galère d'avancer ainsi sur plus de 400km. Les seuls instants de répis sont quand le moteur réussi à chauffer suffisament pour que l'humidité lache sa prise sur la bougie et que le moteur retrouve sa marche normale (phénomène assez brutal et surprenant, surtout sur route glissante et quand les gaz sont presques à fond !). Je contourne ainsi Paris ou les routes sont transformées en piscines géantes par les averses orageuses et avec les joies d'un moteur aléatoire dans la circulation parisienne. Finalement j'arrive le soir assez fatigué, curieusement pas trop trempé, malgrès les 8 heures passées sous la pluie (merci à mon entrainement en conditions réelles au cours de mes étés de périples !).
Malgrès les galères du retour je ne regrette pas ce petit voyage qui m'a permis de (re)découvrir la côte d'Opale, Oostende et sa drôle d'impression de ville balnéaire au passé révolu et un petit clin d'oeil à Brugge.

SVP Mr Suzuki vous ne pouvez pas par faire quelquechose pour rendre les SV waterproof ???