Jour 12 : Skogar - Höfn
Entre déserts et glaces

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Carte jour 12
Distance : 400 km
villes principales :

Pour ne pas changer les "bonnes" habitudes, la journée démarre sous la pluie. Avant de partir sur la route principale, je me rends au pied de la chute d'eau de Skogar, l'une des plus belles et plus typiques du pays qui s'écoule du haut de ses 60 mètres. Elle ne faillit pas à sa réputation, elle est superbe. Tout près il y a l'éco-musé de Skogar où l'on peut admirer des maisons traditionnelles.
Puis c'est le retour sur la route n°1, direction Vík. La particularité de ce village, outre qu'il est le plus au Sud de l'île et que ce soit le plus pluvieux, et cela se vérifie très bien, ce sont ses grandes plages de sable noir. Et c'est vrai que c'est assez étrange de voir cette baie sombre. Le paysage est en plus renforcé par le brouillard et les nuages très bas qui donnent un aspect fantomatique au lieu.
La route poursuit ensuite son chemin à travers la région du Mýrdalssandur ; il s'agit de déserts de sable et de cendre à perte de vue qui sont le résultat de Jokullhaup. Les Jokullhaups sont des inondations produites par des éruptions se produisant sous les glaciers, provaquant la fonte brutale de la glace et des raz de marées destructeurs qui dévastent tout sur leurs passages. Le paysage est assez étrange là aussi, avec par endroits de la végétation qui tente de reprendre le dessus.
J'arrive ensuite à la seule étape de ce desert, au nom imprononcable de Kirkjubæjarklaustur. Dans ce village on peut y voir une très belle chute d'eau.
Ensuite la route plonge à nouveau dans les déserts, ceux du Skeiðarársandur. La pluie s'intensifie et le paysage devient de plus en plus sombre et dramatique, devasté par le dernier Jokullhaup (45000 m3 par seconde!). Même s'il date de 1996, le paysage est marqué comme si cela c'était produit peu de temps auparavant. Tout est noir de cendre, les ponts ne sont plus que de longues passerelles en tôle ou bois, les rivières dessous sont immenses et s'écoulent violemment. Au milieu de ce paysage de désolation les vestiges d'un pont servent de monument à cet évènement tragique.
Petit à petit la route se rapproche du Vatnajökull, le 3ième plus grand glacier du monde. Les dimensions sont considérables : 8 100 km² et par endroit 1 km d'épaisseur de glace ! La route passe par endroit à moins de 500m de ses nombreuses langues glacières. Cela devient carrément surréaliste de se trouver si près de la glace !
Malheurreusement, le brouillard, un aléas que je n'avais pas encore eu, se léve brusquement et s'ajoute à la pluie. Je navigue dans la brume qui me glace les os ! La route devient très incertaine, à un point que je manque l'entrée du site du Jökulsárlón, un site incontournable et très spectaculaire ; il s'agit d'un lac glacière où se déverse une langue du Vatnajökull et forme des icebergs à la surface du lac. Malheureusement le brouillard est si dense que j'arrive à peine à apercevoir les blocs les plus proches. Malgrès tout, cela reste impressionnant et saisissant. Par contre je suis frigorifié et je me réfugie dans la boutique pour une soupe de poissons chaude et un bout de pain.
Je quitte ce site exceptionnel et la pluie s'abat de nouveau sur moi avec force. La route serpente le long du glacier et me mène jusqu'a Höfn, mon étape finale du jour, noyée dans le brouillard. Après un très bon repas dans le bar-restaurant de la ville, je rejoins l'auberge de jeunesse qui, chose assez surprenante, est pleine de touristes français partis faire un trekk en Islande.
Demain sera déjà ma dernière journée à travers cette île mystérieuse...


La très belle Skogarfoss.


Skogarfoss animée.


Les facades des maisons de l'éco-musé de Skogar.


Une première langue glacière à travers la brune.


La plage de Vík.


Une grande plage de sable noire qui borde la baie...


... au milieu d'une brume fantomatique.


Une des innombrables rivières tumultueuses qui traversent les déserts du Sud.


La région de Mýrdalssandur...


... un désert à perte de vue...


... pas une âme qui vive à des kilomètres à la ronde.


La végétation sous forme de mousse qui tente de recoloniser l'endroit


La rayure sur le réservoir (qui n'est que superficielle !) après ma chute dans la tempête 2 jours auparavant.


Un 360° dans le désert de Mýrdalssandur.


Quelques rochers couverts de mousse...


... et une piste qui mène nulle part.


La chute d'eau de Kirkjubæjarklaustur.


Une autre chute d'eau, très belle aussi, croisée le long de la route n°1.


Le tragique désert du Skeiðarársandur.


Tout ce qui reste d'un pont traversant cette région, dernier vestige de l'immense Jokullhaup de 1996.


A travers les nuages, le glacier au loin s'approche de la route.


Un spectacle magique.


La glace n'est plus qu'à quelques mètres de la route.


Les icebergs au Jökulsárlón.


Les blocs de glace à la surface du lac...


... perdus dans la brume...


Un spectacle unique et magique.


Les icebergs dérivent lentement...


... et viennent parfois s'échouer sur les bords du lac.


La glace et ses teintes bleutées.


Des images qui restent gravées au plus profond de soi.


A nouveau le glacier s'approche de la route...


... l'occasion de prendre un photo unique...


... digne de figurer dans Moto Mag!

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