Jour 7 : Seyðisfjörður - Laugar
Arrivée dans un autre monde, l'Islande
Distance : 320 km
villes principales :
- Seyðisfjörður
- Egilsstaðir
- Reykjahlið
- Laugar
Enfin l'arrivée en Islande. Comme pour les Féroés, l'arrivée est plutôt matinale avec un réveil à 5h du matin
(et une heure de moins avec le décalage horaire). A cause de la tempête de la nuit, le bateau a 45 minutes de retard.
Au loin sur le pont je peux voir la côte islandaise, avec l'entrée dans le fjord de Seyðisfjörður ; le ciel à travers les
fenêtres du bateau est très sombre.
Une fois descendu à l'étage où sont stockés les véhicules, je suis rassuré, la moto n'a pas bougée d'un poil,
les noeuds ont tenu malgrès la tempête de cette nuit !
Le débarquement se fait un peu dans le désordre et quelques instants après je suis à l'air libre. Puis
c'est une longue attente avant de franchir le poste de douane. Les fonctionnaires du coin sont très méticuleux et
épluchent tout les papiers, inspectent tout les véhicules. Chacun à droit à sa vignette relative à la taxe sur
les carburants pour circuler en Islande. La mienne est bleue pour le Super (Bensin) et occupe le milieu de ma bulle (
merci madame la douanière !!!).
Finalement je sorts des contôles de douane et je retrouve le groupe de motards allemands enrichi d'autres motards. Nous
décidons de faire la route ensemble jusqu'à Egilsstaðir, la première ville à quelques kilomètres.
J'entame mon premier bout de route islandaise sous un ciel sombre et pluvieux. Cela commence par de la route de
montagne et le franchissement d'un col. En bas un panneau météo indique 6°C. En haut du col il fait carrément très
froid ! Bienvenue dans le grand Nord ! J'ai l'impression de rouler de nuit tellement le ciel est sombre. La file
de motos amorce ensuite sa descente vers Egilsstaðir sur une route très glissante. Arrivée dans cette ville, le premier
soucis de tous est de trouver de l'argent islandais car c'est impossible de s'en procurer en dehors de l'Islande,
Tout le monde va donc faire un tour à la banque du coin. Chose
étonnante, elle propose du café à volonté et gratuit, mais pas trop étonnant vu le climat du coin ! Après
cet intermède financier, il me faut quitter mes compagnons de route, eux partant vers le Sud pour un séjour de 2 semaines
et moi vers le Nord pour un séjour d'une semaine.
Nos route se séparent donc après une dernière photo.
Commence alors mon périple en suivant la route n°1 à travers les plaines désertiques les montagnes ravinées.
J'avais initialement prévu de faire la route 85 qui longe la côte, mais dès que je mets une roue sur celle-ci
je me retrouve sur un piste de pierre qui est à peine praticable en voiture et encore moins en SV. Au bout de 4km je suis
contrait de faire demi tour et de rejoindre la route n°1. Peu de kilomètres après c'est au tour de la route n°1 de
devenir une piste rocailleuse glissante, le bitume n'est plus qu'un souvenir, pendant l'ascension d'un col, un "régal"!
Je me retrouve ensuite dans un
immense désert de sables noirs, de pierres, de cendre, de montagnes noires, le tout empli de désolation, le
Dimmifjallgarður. Je croise alors le route 864 qui doit me mener vers Dettifoss, la plus puissante chute d'eau
d'Europe. Mais une fois de plus la route est impraticable. J'abandonne celle-ci au bout d'une douzaine de kilomètres
sur la cinquantaine qu'elle totalise. Vu l'état de la piste, le risque est trop grand de casser quelquechose sur
la moto ou bien de faire une chute et je ne peux m'aventurer ainsi, je suis seul et il n'y a pas une âme qui vive à
des dizaines de kilomètres à la ronde. Raisonnablement, je rejoins la route n°1 et poursuit ma traversée du desert,
le tout sous la pluie.
Je finis par arriver sur le site de Námafjall, un endroit très étrange : Il s'agit d'une montagne de souffre
et de salpêtre au milieu de mares de boue bouillonnantes, de cheminées fumantes de vapeur et de souffre. L'activée volcanique
est surprenante, on s'attend à voir une éruption. Non loin de là, je prend la route qui mène au Krafla, un volcan
légèrement éteint. Je ne suis pas la route jusqu'au sommet, ce sera pour demain. Je m'arrête près d'une usine
géothermique et d'une rivière d'eau chaude et souffrée. C'est vraiment étonnant de voir cette rivière fumante !
Je décide de prendre la route vers
le lac Mývatn, une des merveilles du pays. La vue sur le lac est jolie mais bouchée par la pluie et les nuages.
Je décide de ne pas m'arrêter, car je reviendrais le lendemain pour admirer tout cela et surtout par ce que je dois
chercher un hébergement, la journée est déjà bien avancée. Difficile de trouver quelque chose tout est complet sur des
kilomètres à la ronde. Finalement je trouve un Fosshotel à Laugar qui propose une chambre en
"Slepping-bag accommodation". Enfin je
suis au sec et au chaud mais épuisé par cette première journée. Le premier contact avec l'Islande à été plutôt dur :
La météo est rude et les routes très difficiles voir impraticables si l'on s'aventure trop en dehors
de la route principale. Par contre les paysages sont très étonnants.
Espérons que demain soit plus clément...
Les motards allemands rencontrés sur les Féroés.
Les premiers paysages islandais, en s'enfoncant dans les terres.
La route n°1 sous un ciel menacant.
Les vastes landes désertiques du Nord-Est.
Une rivière tumultueuse au milieu de la vallée.
Les montagnes noires et...
... les plaines désolantes et désertiques du Dimmifjallgarður.
Perdu au milieu de nul part, un pont sur une violente rivière.
Les plaines battues par le vent et la pluie...
... avec une végétation quasi inexistante.
Un rivière d'eau chaude descendant de l'usine géothermique près du Krafla.
L'usine géothermique et ses vapeurs.
Le site de Námafjall.
Les mares de boues en ébullition.
Quelques uns s'aventurent au milieu de la "marmite".
Une cheminée de souffre.
En descendant de Námafjall, une vue au loin du lac Mývatn.