Jour 26 : Stockholm - Öland
L'île du brouillard

Il me faut donc déjà quitter Stockholm ce matin, le ciel est plus que menacant. La pluie ne va pas tarder à faire son apparition dès que j'ai quitté la ville. Elle ne sera pas de trop longue durée pour cette première averse.

Peu après Norrköping, mon compteur commence à indiquer un chiffre magique, j'approche des 99999km. Mr Suzuki a t'il prévu un chiffre supplémentaire pour le SV... Et oui,je passe le 100000 km! Je n'aurais jamais cru aller aussi loin avec cette moto, son propriétaire initial qui n'avait fait que 2000km avec serait fou. Quand je pense à tous les voyages que j'ai pu faire avec, ca aussi c'est complètement dingue...

Retour à la réalité, à la pluie et aux routes qui monotones. Peu avant d'arriver à Kalmar,le brouillard se lève. Décidement dans ce voyage j'aurais eu de tout, de la canicule en passant par les trombes d'eau et maintenant le brouillard. Je passe revoir le colossal chateau de Kalmar. Dommage, cette fois il est en partie couvert par des échaffaudages. A l'entrée je croise un anglais et son fils en ballade en 1200GS. Facile pour lui, il navigue avec un GPS. Je file ensuite vers le pont qui relie la Suède et l'île d'Öland. Le passage de ce pont est fantomatique, avec ce brouillard épais j'ai l'impression de survoler une mer de brume.

Une fois sur l'île, je passe faire un petit ravitaillement au supermarché du coin car je sais que ce soir l'auberge sera perdue dans la campagne. Perdue est bien le mot, car je loupe la route menant l'auberge, il n'y a pourtant pas beaucoup de chemin sur cette île ! J'arrive finalement à mon hébergement, toujours dans la purée de pois. Ma chambre est en fait un bungallow très vestuste en bois au milieu du jardin du paysan. Je suis vraiment dans la campagne profonde. Tout est incroyablement humide, même à l'intérieur du bungallow.

Après le repas du soir, je décide de faire un long tour à pied dans la campagne, il n'y a absolument rien à faire à l'auberge. Le brouillard quand à lui s'est considérablement épaissi, je dicerne à peine ce qui est autour de moi : Des champs délimités par des murets en pierre, des moulins, des allignements de pierres datant de la préhistoire... Avec cette brume l'ambiance est étrange, mystérieuse, voir mystique. Je finis par retourner dans mon bungallow après une bonne heure d'érrance. J'espère que demain le brouillard se lévera, mais vu son épaisseur, j'en doute...