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Me voila donc de retour à moto ce matin dans les rues de Krakow. Retrouver la bonne direction vers Warzawa
n'est pas une mince affaire surtout qu'il faut à nouveau endurer des conditions de circulation épouvantables.
Je crois ne jamais avoir autant respirer des gaz d'échappement et d'ozone. Un couvercle de polution était
déjà très nettement visible ce matin depuis l'étage de l'auberge et il se confirme avec les innombrables
camions qui déversent leurs gaz d'échappement juste sous mon nez.
La route jusqu'à Warzawa n'a rien de passionant, bien au contraire, mais elle est caractéristique des routes polonaises,
je vais donc me lancer dans un cours d'anatomie routière :
Sur la plupart des routes, dans un état généralement lamentable, chaque voie possède 2 ornières dont la profondeur est assez variable mais peuvent très facilement
atteindre 10 à 15cm (parfois pire). Une fois à l'intéreur de l'une d'elle, avec une moto il n'est pas
conseillé de vouloir s'en échapper sous peine de chute. Les changements de direction, ou tout simplement le fait de tourner
sont donc parfois assez
acrobatiques voir impossibles à moins d'anticiper très en avance. Heureusement cela se produit assez rarement, les routes
étant très souvent d'interminables lignes droites.
Mais il peut aussi arriver d'avoir à éviter un véhicule venant d'en face en train de doubler et se prenant pour Fangio.
Dans ces cas là il faut le plus rapidement possible se rabattre car il ne fera aucune action
pour vous éviter, il prend la priorité pour lui !
Pour ce genre de situation les routes sont généralement pourvues de ce que l'on appelerait chez nous des
bandes d'arrêt d'urgence, en fait des demi voies de chaques cotés de la route. Elles sont destinées à ce genre
de situation, mais aussi pour les véhicules lents comme les camions et voitures à la ramasse.
Ces demi voies comportent elles aussi leur lot d'ornières.
Il faut donc tant bien que mal naviguer au milieu de tout cela en gardant à l'esprit que le motard est quasi
inexistant en Pologne et encore moins en dehors des villes et il n'aura que peu de respect voir en
général aucune attention de la part des autres usagers.
La conduite en Pologne est donc assez éprouvante à cause du revêtement execrable et de l'attention
constante qu'il faut avoir, d'où parfois des moyennes kilométriques d'escargot.
Et pour arranger le tout, comme nous sommes en été et dans un climat continental,
les températures dépassent très facilement les 30°.
Pour l'anecdocte un extrait des recomandations du ministère des affaires étrangères francais concernant la conduite en Pologne :
Le mauvais état du réseau routier, un parc automobile récent, ainsi que le nombre très important de camions
sillonnant le pays à grande vitesse sur des voies étroites, occasionnent de très nombreux accidents graves.
Par conséquent, il est recommandé la plus grande prudence en cas de parcours avec son propre véhicule, notamment
en hiver, période pendant laquelle il est préférable de circuler en train. |
J'arrive en fin d'après midi à Warzawa. Je laisse tomber l'auberge qui doit être aussi glauque que celle de Krakow (c'est la même
association) pour un hotel bas de gamme dans le quartier moderne pas loin du quartier d'affaire.
La ville n'a aucun charme, aucune âme. Ayant été détruite dans sa quasi totalité pendant la dernière
guerre mondiale, ce ne sont que des reconstructions modernes très moches et bien souvent
datant de l'ère communiste, donc dans un style très béton "dictatorial".
Au hasard d'une rue je tombe sur un ciné-poche qui fait de la programmation de films francais. A l'affiche, Louis de Funes !!!
Avec un sourire aux lévres je pense à cette exportation de culture francaise...
Demain je ne serais pas faché de quitter la Pologne pour les pays baltes, je ne me sens pas du tout à l'aise dans ce pays :
attitude des gens, insécurité omniprésente, routes dangeureuses. Par contre je ne
sais pas ce que me réservent ces 3 pays baltes, cela risque d'être encore pire...
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