Jour 1 : Le Mans - Toulon
A travers la France

Départ ce matin sous un ciel très menacant, direction plein Sud, vers la Côte d'Azur. Mais avant d'y parvenir il y a pas mal de kilomètres à engloutir. Une bonne partie en autoroute, histoire de ne pas perdre de temps, j'ai un bateau qui m'attend à Toulon en fin de journée. C'est donc parti pour un long ruban d'asphalte, sous un ciel très gris, un air humide et froid qui tourne parfois à l'averse. Le temps reste ainsi, mausade jusqu'à Clermond Ferrand.

Je continue toujours ma descente vers le Sud, direction, le Puy en Velay où je quitte alors l'autouroute pour m'enfoncer dasn les hauts plateaux de l'Allier, histoire de se dégourdir les jambes et les pneus. Et bien m'en a pris car cela s'annonce pas mal, quelques courbes à se mettre sous la dent, montagnes et forêts et lacs se dessinent au loin. Par contre, il fait bien plus frais par ici, limite froid, surement dû à l'altitude. Sans trop m'en rendre compte je débouche sur les Gorges de l'Ardèche et là cela devient vraiment très sympathique. Par contre l'endroit est littéralement quadrillé par des dizaines de gendarmes mobiles (je ne compte plus les cars !), une Rave-Party est prévue dans le coin sur les hauts plateaux et ils sont en train de tout boucler. Mais ca ne m'empêche pas de gouter aux joies de quelques virages pendant cette descente.

Je déboule dans la vallée du Rhone du coté de Montélimar, changement radical de température, ici il fait bien plus chaud. Je range (définitivement!) ma doublure hivers et j'entame mon second long ruban d'asphalte, direction Toulon. Peu avant d'arriver, la Méditérrannée se dévoile avec beaucoup de beauté : Bleu, côte de rocher et la pinède, un paysage de rêve, un apercu de ce qui m'attend.

Une fois le port trouvé, je rejoins les autres motards qui ne sont pas loin d'une centaine ! La Corse, la mècque des motards ? Peut-être ! Ils viennent d'un peu partout, souvent en club. L'un d'entre eux commence bien mal son voyage, il vient de prendre les clés de sa bécane, bonjour la galère !

Après pas loin de 2h d'attente, tout ce petit monde embarque sur le bateau. L'arrimage des motos est une vaste plaisenterie, un bout corde ridicule et unique à peine tendu est censé retenir la moto en cas de chute. Une mauvaise plaisenterie ?! Je grimpe sur les ponts pour voir le départ du bateau du port. Le départ se fait dans la nuit, les luimières du port et de la côte ne tardent pas à disparaitre, le bateau pilote quitte le ferry, nous voila en pleine mer. J'englouti rapidement un plat de pâtes à la cafetéria et je me dirige vers mon fauteuil. La fatigue commence à m'assommer, il est presque minuit, je doit lutter contre le sommeil. La lutte ne dure pas très longtemps, je décide de m'allonger comme je peux entre les fauteuils, je ne tarde pas à somnoller, j'ai parcouru aujourd'hui près de 1000km, le corps réclame une pause, je sombre petit à petit dans un sommeil lourd malgrès le sol dur... Demain je serais arrivé...