Alpes, le XT s'envoie en l'air
12 aout 2017
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Jour 1 (550km):
- Paris
- Donnemarie Dontilly
- Bray sur Seine
- Sens
- Auxerre
- Chalon sur Saone
- Tournus
- Bourg en Bresse
- Chambery
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Jour 2 (300km):
- Chambery
- Albertville
- Bourg Saint Maurice
- Val d'Isère
- Col de l'Iseran (2764m)
- col du Mont Cenis (2081m)
- Susa
- Briancon
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Jour 3 (300km):
- Briancon
- Mont Dauphin
- Col de Vars (2108m)
- Saint Paul sur Ubaye
- Jausiers
- Col de la Bonette (2715m)
- Cime de la Bonette (2860m)
- Jausiers
- Barcelonnette
- Gap
- Col Bayard (1246m)
- La mure
- Grenoble
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Jour 4 (570km):
- Grenoble
- Bourg en Bresse
- Tournus
- Chalon sur Saone
- Auxerre
- Sens
- Bray sur Seine
- Donnemarie Dontilly
- Paris
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Après un premier essai en 2016 où le XT avait montré quelques faiblesses, après une session de fiabilisation de la bestiole pendant l'hivers et
un premier test longue distance jusqu'en Belgique/Luxembourg au printemps, me voilà de nouveau à l'assault des Alpes! Objectif cette fois-ci,
atteindre les plus hauts cols d'Europe (l'Iseran et la Bonette), pouvoir profiter pleinement des paysages et des routes sans appréhensions mécaniques.
Rendez vous pris pour le weekend du 15 aout, histoire de profiter de quelques jours de liberté. 4 jours, mais presque 1700km avalés avec cette
modeste monture, qui cette fois ci à confirmer sa réputation de fiabilité et de robustesse.
Jour 1, Arrivé sur le terrain de jeu (550km):
Un premier jour qui démarre sur exactement même les traces que celui de l'été précédent. A ceux-ci près que le temps n'est pas vraiment à la fête, vent froid et parfois quelques
passages humides entre des nuages très menacants. Ce temps pas très agréable durera jusqu'à ce que j'arrive dans le Morvant, où comme par magie, ensuite le ciel se
dégage enfin et les températures remontent. Rien d'extraordinaire à signaler pour cette première partie: Routes asez sympathiques le long de l'Yonne apres Sens, puis arrivé à Avalon
Puis c'est le début du Morvan et son impression de no man's land avec ses villages et hameaux vides d'ames. Ensuite cela débouche sur les premiers et très beaux coteaux de
vignes vers Macon. Bifurcation à Tournus et traversée de la Bresse vers Bourg en Bresse Ce n'est qu'à l'approche de Chambery que j'ai un peu de nouveautés, mais quelle belle mise en jambes:
Traversé des gorges de Balmes qui enserrent le Rhône, avec un soleil parfaitement aligné avec celles-ci qui donne une lumière magique à l'ensemble. Puis montée vers le Col du Chat
pour déboucher de l'autre coté sur une magnifique vue sur le lac du Bourget avec son bleu turquoise, presque irréel. Une très belle récompense de fin de journée.
Après quelques difficultés pour trouver mon hotel du soir, j'arrive en fin de soirée après cette longue journée, heureux de
regouter aux joies des longs trajets à moto, heureux de retrouver ce plaisir de découvrir de nouveaux paysages à chaques virages, heureux à la perspective des prochaines jours.
Jour 2, Col de l'Iseran (300km):
C'est parti pour la vraie ballade, direction les hauteurs, avec le col d'Iseran. Le parcours commence doucement avec la remontée de l'Isère, d'abord dans de larges vallées,
part Albertville et Bourg saint Maurice, en remontant la vallée de la Tarentaise. Une dernière étape a Sainte Foye pour faire le plein d'essence et me voila parti pour
les hauteurs. A son allure modeste, le XT grimpe facilement jusqu'au lac de Tignes, puis Val d'Isère, premier palier. Les paysages deviennent
de plus en plus spectaculaires, au départ de grandes forets de sapins, puis tout se dégage à l'approche des alpages et des montagnes enneigées, le tout agrémenté de cascades
et de lacs. Puis pour la dernière partie, tout devient rocailleux, du fait de l'altitude, jusqu'à arriver dans le parc de la Vannoise et à ce fameux col, 2764m.
A peine croyable pour une moto pareil, mais c'est au final une vraie promenade de santé: moteur toujours vaillant et robuste, qui denote par rapport aux
gros trails routiers made in germany qui pullulent et au milieu des cyclistes. Le temps est légreèment gris et froid au sommet avec quelques petites
plaques de neiges près de la chapelle. Mais par contre quelle joie d'y etre parvenu et de surplomber de tel paysages!
Malheureusement, il faut bien redescendre. J'enchaine ensuite avec le col du Mont Cenis (2081m), lui aussi très spectaculaire, pour déboucher ensuite en Italie.
Les routes de ce coté ci des alpes sont plutot agréables, mais à mon gout bien lentes. Ce ne sera qu'une courte escapade de quelques dizaines de kilomètres
car je rejoins la France pour attteindre Briancon. L'arrivée est superbe avec l'mpressionnant ensemble de fortifications qui surplombe la ville, le tout au milieu
des montagnes. On se croierait presque arriver dans une cité de la Terre du Milieu.
Le soir je suis logé dans l'hotel face à la gare. Peu de confort, mais la qualité et la sympathie de l'acceuil remplace largement l'spect "rustique" .
Propriétaires "motard friendly", et le resto tres simple mais efficace, à la bonne franquette, famillial, parfait!
Je prend tout de même un peu de temps pour visiter le très joli centre ancien de Briancon et de grimper ses rues abruptes et étroites, de pénétrer dans la forteresse,
qui donne sur une vue magnifique sur les 2 vallées qui se croisent ici.
Une excellente première vraie journée de ballade dans les montagnes. La moto se comporte à merveille, des paysages tous plus spectaculaires et beaux les uns que
les autres, et cette sensation d'évasion, physique et de l'esprit, si enivrante, qui renait, un pur plaisir!... Vivemant la suite de demain...
Jour 3, le Col de la Bonette (300km):
Réveil matinal et de très bonne humeur, j'ai déjà l'esprit qui est parti sur les routes à venir. Je quitte donc Briancon, direction la Bonette,
avec sa route référencée comme la plus haute d'Europe (Cime de la Bonette: 2860m). Départ de Briancon après un dernier sympathique moment à l'hotel, puis je commence
à remonter la vallée de la Durance, jusqu'à l'impressionnante forteresse de Mont Dauphin. Puis direction la vallée l'Ubaye, avec le col de Vars (2108m) en première mise en bouche,
sous un temps magnifique. Puis commence alors les choses sérieuses en entrant dans le parc du Mercantour. L'ascension du col de la Bonnette
est littérallement vertigineuse avec de très nombreux passages à 12% voir plus, une interminable série de virages, une montée sans fin vers les hauteurs ou
le paysage passe des profondes forets jusqu'à alpages, en passant près de l'ancienne caserne abandonnée de Restefond, perchée presque tout en haut du col, pour finir par une route étroite
qui serpente à flanc de montagnes, dans un paysage rocailleux et lunaire. Finalement je finis par atteindre le col puis cette fameuse route des cime qui fait le
tour du sommet avec un vision panoramique sur l'ensemble des montagnes complètement incroyable. Le tout sous un ciel d'un bleu profond qui donne l'impression
d'arriver au sommet du monde, une impression de sénérité. Et aussi une immense joie d'avoir réussi à grimper si haut avec un simple XT, de presque 30 ans. Rarement
une route de montagne ne m'aura autant impressionné et rarement je n'ai éprouvé eune telle joie à atteindre un sommet, le pied!
Après une longue pause contemplatrice, malheureusement il faut redescendre. Je serais bien redescendu par l'autre versant, mais je n'ai pas le temps de poursuivre plus au Sud,
Je prend donc la même direction qu'à l'aller, vers le Nord et je redécouvre ces virages sous un autre angle, avec le mono du XT qui bouillonne de joie dans la descente.
Une fois redescendu, je continue à suivre la Durance, vers Gap ce qui me fait repasser près d'un magnifique lac formé par celle-ci. Une fois arrivé à Gap, je rattrappe la
route Napoléon pour rejoindre Grenoble, en passant par le Col Bayard, bien plus modeste, 1248m, mais la route reste tout de même très belle à parcourir, en suivant le Drac,
affluent de l'Isère, avec des parties spectaculaires comme la rampe de la Frette (12% sur 8 km).
Le soir je retrouve le même hotel que l'année dernière, avec son trés sympathique propriétaire, qui me reconnait, l'occasion d'échanger quelques histoires
autours de balaldes et motos.
Une excellente journée, très marquante, avec l'impression et le plaisir d'avoir remporter mon pari personnel en grimpant jusqu'à la Bonnette avec le XT! Comme quoi,
avec de la perseverance on peut faire pas mal de choses!
Jour 4, le retour (570km):
Dernier jour de ballade, maintenant le retour. Ce n'est pas une route très passionnante, un peu longue même. Je pars assez tôt le matin, afin d'éviter
bouchons et autres joyeusetés. De bon matin les routes sont donc très calmes.
Retour donc en passant à nouveau par Bourg en Bresse, où les nuages se font menacant. Apres Tournus le temps devient assez chaotique,
alternant pluie et éclaircies et ce jusqu'à mon point final. Rien de particulier à signaler sur ce retour, à part toujours cette impression désertique
que laisse la traversée du Morvant par la N6. Désert certes, mais agréable à parcourir.
Au final cette balalde a été un véritable plaisir. Imaginée il y a un an, sous la forme d'une sorte de revanche de l'année dernière, cela aura été un excellent voyage:
De magnifiques paysages, qui transportent au delà du quotidien, qui font rêver, qui demandent à être reparcourues tant il y a de choses à (re)découvrir.
Des routes incroyables, l'ivresse des sommets, cette sensation d'être presque au dessus des montagnes. Le plaisir
de faire de bonnes rencontres lors de mes arrêts, de gens simples et passionnés. Et aussi une certaine satisfaction d'avoir fait tout ce parcours avec une
moto très modeste, pas forcement faite pour de si longues distances et que j'ai réussi à bricoler suffisement pour tenir sur ce périple.
Et surtout la redécouverte du plaisir brut du voyage à moto, avec cette sensation intense de liberté et de proximité avec les paysages.
PS: A nouveau je tiens à saluer les gérants de mes étapes de Briancon (Hotel de la gare) et de Grenoble (Hotel Lux) pour leur acceuil simple, amical et humain,
des qualités qui disparaissent de plus en plus de nos jours.
Bande son
Windir - 1184
Journey to the end
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Summoning - Dol Guldur
Nightshade Forests
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Summoning - Stronghold
Long Lost to Where No Pathway Goes
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